vendredi 23 janvier 2009

Pouce !


Le bras de fer engagé entre les partisans du projet de l’ancienne municipalité et ceux qui en exigeait l’arrêt n’est pas, c’est un euphémisme, en voie d’atténuation. L’élection de l’Opposant au projet n’a pas permis de désamorcer la crise, pire il semblerait qu’elle l’ait attisée. Au grand dam d’une majorité de vésigondins d’abord soucieux de bénéficier des services qu’au 21 ème siècle une municipalité, dans nos latitudes, est tenue de procurer à ses administrés, peu importe qu’elle se soit mise sous la houlette de Pierre ou de Paul.

Il semble que le maire tout préoccupé par l’immensité de la tâche qu’il s’est attribué : effacer toute trace du passage de son prédécesseur, ne prenne pas le temps de la réflexion. Songe-t-il qu’à jouer les « Attila » il place son mandat sous le double signe de la revanche permanente et de l’opacité ? Inaccessible même à ses proches, hermétique à la dérive de l’opinion, victime de son tropisme autocratique et de sa surdité, il sera avant la fin du mandat confronté à une révolte de ses administrés, dont la brutalité pourrait le surprendre s’il n’était un lecteur attentif de ces billets.

Le dévoiement de la démocratie apparaît au grand jour quand en son nom on détourne l’intérêt général – le maintient d’une fiscalité raisonnable – pour satisfaire un intérêt particulier – ne pas construire un immeuble disgracieux. Posé en ces termes, la solution devient évidente. D’autres écriront qu’on ne va pas contre la volonté sortie des urnes, volonté qui s’est manifestée contre la poursuite du projet. Posé en ces autres termes, le débat ne trouve certes pas la même issue.

Pourtant un rapprochement des points de vue est nécessaire et ne devrait pas paraître hors d’atteinte si l’intérêt du plus grand nombre était le fil conducteur des réflexions puis des propositions.

Nul ne devant perdre la face, nul devant être tenu de manger son chapeau, la solution est à chercher chez les « diplomates » des deux camps, sans se préoccuper des va-t-en guerre, des jusqu’au-boutistes et des intégristes.

« Diplomates » cornaqués par une personnalité dont la neutralité, l’indépendance et le sens de l’intérêt général auront été le critère liminaire à son choix. Qu’il y ait au Vésinet ou dans ses environs une personnalité apte à jouer au monsieur Loyal pour obtenir la réduction de la fracture vésigondine ne fait de doute, que ce personnage souhaite en prendre le risque et porter l’éventuelle responsabilité de l’échec est sûrement un défi.

Encore faut-il que les dépositaires du mandat républicain soient lucides pour se mettre un instant sur la touche en pariant sur le gain qu’une telle ouverture leur procurerait, par rapport au désastre final vers lequel ils sont embarqués. Désastre dont les plus lucides ont pris la mesure, mais qui reste pour la grande majorité des conseillers du maire une contingence hors de propos.

Pouce ! Que par ce geste symbolique le maire se mette un instant hors du champ, et offre à l’arbitre incontesté la mission de sortir le Vésinet de la crise où jour après jour il s’enfonce un peu plus. C’est la proposition que je formule en tant que spectateur attristé d’une commune déchirée.





3 commentaires:

  1. La question n'est pas aujourd'hui de trouver le médiateur providentiel, ni le futur maire du Vésinet en 2014.

    La question est simplement:
    Le maire serait-il d'accord pour créer une commission indépendante qui étudie les différents scenarii, donne un avis éclairé et chiffré sur ceux-ci?
    Et ensuite, le maire serait-il d'accord pour organiser un référendum qu'il est le seul à pouvoir demander pour que les vésigondins choisissent?

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  2. Votre question résume bien l'impasse dans la quelle nous sommes, car pas plus que la nomination d'un "Ombudsman" le maire n'acceptera une commission indépendante (la nuance parait faible avec la proposition de Pouce) pour trancher le différend qui va l'opposer à un nombre croissant de ses administrés.

    Son attitude revancharde - voir sa demande de vote à bulletins secrets à la MJC - prouve qu'il cherche à diviser et non à rassembler.

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  3. La nuance n'est pas si faible, car seule l'organisation annoncée d'un référendum permettrait de donner une légitimité au projet retenu.

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